lundi 17 mars 2008

Ces compétences tant recherchées !

Jérôme, encore nerveux, rentre chez lui après une entrevue pour un emploi dans une quincaillerie. Son colocataire, Alexandre, lui demande : « Alors, tu vas l’obtenir cet emploi? Jérôme : « Euh!, je ne suis pas certain… il m’a posé des questions sur mes cinq années comme coach de soccer? Je ne vois pas le lien avec un emploi de commis au service à la clientèle. »
Lorsqu’il était coach de soccer, Jérôme a en fait développé des compétences transférables, c’est-à-dire des compétences qu’il peut maintenant utiliser dans un autre domaine, même si a priori les deux métiers semblent éloignés. Ce sont des compétences acquises bien souvent en faisant du bénévolat. Sauf que ce terme a une consonance un peu vieillotte!! Plusieurs chercheurs d’emploi négligent en effet l’importance de ces compétences et ne voient pas l’utilité d’en faire la promotion auprès des employeurs.
L’employeur pourra être intéressé aux activités connexes à l’emploi convoité pour mieux évaluer le potentiel du candidat surtout si celui-ci a peu d’expérience de travail ou encore qu’il procède à une réorientation de carrière.
Jérôme a fait preuve de fidélité pendant ces cinq années d’implication, une valeur recherchée par les employeurs. Aussi, un coach doit faire preuve de leadership, de dynamisme et avoir un sens des responsabilités développé, qualités grandement appréciées par les employeurs.
Le bénévolat, en raison de son caractère gratuit, volontaire, désintéressé est souvent sous-évalué par les bénévoles eux-mêmes. Comme si le travail, car c’est du travail, exécuté par ces millions de personnes chaque année (une personne sur quatre au Canada) ne pouvait pas mener au développement de savoirs professionnels. Erreur!
Vous avez peu d’expérience de travail. – Vous désirez changer de domaine professionnel, mais les bancs d’école ne vous attirent pas. Ou, vous refaites votre curriculum vitae. Alors, fouillez votre mémoire, faites votre liste de compétences acquises depuis toutes ces années de bénévolat à titre d’entraîneur, de chef scout, de professeur de hip-hop…car elles valent leur pesant d’or!
Carole Couturier
carole@emploi-jeunesse.org

mercredi 5 mars 2008

Vie privée : où tracer la ligne?

Ça y est : vous avez décroché une entrevue pour l’emploi idéal : conditions de travail avantageuses, tâches intéressantes, entreprise dynamique… c’est l’emploi idéal… pensiez-vous!
Pendant la rencontre, l’employeur vous demande si vous voulez des enfants, votre nationalité, où vous habitez, si vous êtes marié… autant de questions qui créent un malaise. Vous sentez que ça ne le regarde pas, mais c’est l’emploi idéal… quoi faire?
Tout un dilemme pour lequel il n’y a pas de réponse simple. En fait, voulez-vous travailler pour un employeur qui veut tout savoir de votre vie privée avant même d’avoir été embauché… quelles seront alors les questions et les exigences une fois à son emploi?
Les lois
La Loi canadienne sur la protection des renseignements personnels est le cadre de référence en ce qui concerne les informations qu’un employeur peut vous demander. En plus, au Québec, la Commission des droits et libertés de la personne et des droits de la jeunesse définit certaines règles à suivre dans le domaine de l’emploi.
C’est assez difficile de comprendre tous ces textes juridiques. C’est pourquoi il existe de nombreux sites internet d’information et aussi plusieurs organismes qui peuvent vous aider à comprendre vos droits.
À retenir lorsque vous rencontrez un employeur, c’est que toute information touchant votre vie privée est privée et vous n’êtes pas tenu de donner ces informations. Maintenant quelles sont ces informations? Voici quelques exemples : ce qui concerne votre religion, votre état civil, votre situation familiale, votre âge, votre numéro d’assurance sociale, et encore plusieurs autres.
Enfin, il ne faut pas croire que l'employeur agit de manière malhonnête ou avec des intentions suspectes en vous posant des questions interdites par la loi. Il peut s’agir d’un manque de connaissance de sa part. Ses questions sont peut-être sans arrière-pensée. Toutefois, les employeurs au Québec sont tenus de respecter la loi et ils ont l’obligation de s’informer.
Que faire si cela vous arrive ? Vous pouvez simplement suggérer que ces questions ne sont pas en lien avec l’emploi offert, mais que vous êtes très heureux de répondre à toutes les questions sur votre expérience de travail, votre formation et vos visées professionnelles!